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1er accélérateur des 146 000 entreprises de la Métropole

Smart Port Challenge#5 : les lauréats dans les starting-blocks

  La 5ᵉ édition du « Smart Port Challenge » a dévoilé ses 11 vainqueurs le 23 octobre au sommet de la Tour La Marseillaise à Marseille. Ce concours, organisé par la Chambre de Commerce et d’Industrie Aix-Marseille-Provence (CCIAMP), le Port de Marseille-Fos et Aix-Marseille Université (AMU), proposait neuf défis d’innovation à relever dans une collaboration entre grands comptes privés ou publics du territoire et des start-ups et TPE/PME sur des sujets d’optimisation des flux portuaires de marchandises ou de passagers, de transition digitale, énergétique ou environnementale… Pour Jean-Luc Chauvin, Président de la CCIAMP « en rêvant grand, on obtient toujours plus. Le Smart Port Challenge est bien identifié aujourd’hui par les entreprises comme un vecteur d’accélération des transformations de l’écosystème maritime pour gagner des parts de marché, accroître notre souveraineté et avoir un coup d’avance pour bâtir le 1ᵉʳ Port européen des énergies décarbonées ».  
Smart Port Challenge presse 23102024
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Jeudi 24 octobre 2024

Depuis 2020, avec cette nouvelle édition, le Smart Port Challenge aura réuni près de 65 partenaires publics et privés, aura lancé 41 défis, mobilisé 215 entreprises innovantes et distribué 615 000 euros de dotations. Le « crû » 2024, doté de 15 000 euros par défi, a recueilli 34 candidatures, 55% proviennent de l’extérieur de Provence-Alpes-Côte d’Azur dont 15% du nord de l’Europe, des États-Unis et d’Israël.

Les entreprises de plus de dix ans d’expérience en représentent plus du tiers, celles de plus de 10 salariés la moitié. « La démarche ne s’essouffle pas, elle monte en puissance, se réjouit Hervé Martel, Président du directoire du Port de Marseille-Fos. Nous avons voulu cette année élargir les défis à l’Axe Méditerranée-Rhône-Saône. Les concurrences et rivalités sont ailleurs, le bon sens est que Lyon et Marseille travaillent ensemble ». Pour Eric Berton, Président d’Aix-Marseille Université, déterminé à apporter l’expertise de la communauté académique dans les innovations à concevoir, « le Smart Port a fait sa preuve de concept, il va falloir maintenant changer de dimension, aller chercher des financements européens, aider à la création d’emplois, faciliter les transferts de technologies, accueillir des collaborateurs étrangers… Il y a de quoi faire ! ».


Jean-Luc Chauvin appelle à la construction d’une « vision au-delà de notre territoire pour montrer l’évolution de ce Smart Port ». Partenaire de l’initiative, la Région Sud représentée par Isabelle Campagnola-Savon, Présidente de la Commission Entreprises - Artisanat et Commerce – Économie Sociale et Solidaire, Économie circulaire, assure qu’elle soutiendra les entreprises qui porteront cette vision au service de l’économie de la mer et de la transition écologique.

 

Les 11 lauréats entrent désormais dans le vif du sujet pour co-développer durant six mois les solutions imaginées avec leurs partenaires et l’appui du Laboratoire d’Intelligence collective et artificielle de Marseille.

 


L’IA en outil d’optimisation et d’accélération

La première série de défis concerne l’amélioration du fonctionnement informatique et logistique du Port de Marseille-Fos.

« Neptune », son « Port Community System » de gestion des trafics a besoin de l’intelligence artificielle pour suivre avec une traçabilité et une sécurité absolues, l’accueil des bateaux et le traitement des marchandises (intervenants, documentations…). L’outil ne peut plus absorber toutes les nouvelles technologies pour bâtir des modèles performants et pérennes aptes à « pousser plus loin les analyses de données ».

Le Grand Port Maritime de Marseille a choisi Himydata. « Nous voulons voir grand, mais nous procèderons par étapes pour montrer que notre collaboration peut arriver à un retour sur investissement » confie David Bessoudo, Président de cette start-up de Sophia-Antipolis, qui songe à un « Neptune IA » de nouvelle génération. Le Port, associé à Boluda Marseille-Fos ainsi qu’aux professionnels du lamanage et du pilotage, cherche également pour sa fiabilité et sa compétitivité, à « maîtriser au mieux les temps des navires à quai et leurs rotations tout en s’adaptant à ses spécificités ». Pharaday lui apportera son expertise du monde maritime et de l’IA générative.

« Nous souhaitons parvenir à une plateforme digitale moderne et collaborative qui permette d’augmenter la productivité de toute la chaîne » indique Yann Torres, Directeur Technique.

 


Innover par les complémentarités de vues et d’expertises

Dans le même esprit, pour réduire l’impact environnemental grâce au report modal ferroviaire ou fluvial (20% sur le GPMM contre 50% dans le nord de l’Europe), CMA CGM a choisi la marseillaise DMSLOG.AI, pour « sa connaissance du port et sa vision d’une IA positive ».

Cette dernière devra modéliser des solutions de prédiction et de massification de flux sur l’axe Méditerranée-Rhône-Saône. « Nos algorithmes accélèrent la prise de décision » lui promet Audrey Abrinas de DMSLOG.AI. De son côté, Voies navigables de France veut aller jusqu’à insérer le vélo dans les opérations logistiques liées au fret fluvial pour livrer les centres urbains proches d’une voie d’eau. Elle a sélectionné deux entreprises, River Connect pour ses barges de petit gabarit automatisées déjà expérimentées à Toulouse, et Synchronicity, spécialiste de l’économie circulaire. « Leurs idées sont très complémentaires » souligne Mathieu Verrière (VNF), optimiste sur leurs perspectives de concevoir ce service cyclo-logistique des derniers kilomètres, sans pénaliser les délais de livraison, le coût ou la productivité. Fluidifier les flux ne concerne pas que les marchandises, comme en atteste le défi porté par le Port, Corsica Linea et La Méridionale qui cible le transit de passagers et de véhicules.

 

Objectif : transformer un moment contraignant et long en procédures (sûreté, douane…), en une expérience agréable « en transmettant la bonne information pour apporter un bénéfice au bon moment ». Avec «Guideme» et ses solutions facilement intégrables aux systèmes des compagnies, Mktxdatos Europe SAS a su les convaincre de sa capacité à réduire le stress des voyageurs. « Notre ambition globale est d’améliorer l’image du territoire en tant que destination » confie Juan Pablo Salazar, son fondateur.

 


Des ressources et des énergies à mieux valoriser

Les autres défis concentrent des enjeux environnementaux. Bouygues et Colas voudraient récupérer et utiliser les eaux de pluie s’écoulant sur le site portuaire en vue de revaloriser la biodiversité sur ses espaces. Source Urbaine qui s’emploie à « remettre de la nature en ville » récupèrera la ressource, la reconnectera aux réseaux existants et la restituera en temps utile pour l’arrosage ou le rafraîchissement. « Elle va nous aider à créer un démonstrateur sur notre agence d’Istres » indique Denis Loth, Responsable Commercial Provence de Colas. Pour la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), les friches industrielles sont un trésor trop rarement exploité alors que le foncier économique manque le long de la Vallée du Rhône. Mais il faut préalablement analyser les sols pour espérer les dépolluer puis les revaloriser. « Par ses diagnostics in situ et en temps réel, Envisol peut conforter le processus de qualification des sols, apporter la brique manquante sur les contaminants émergents et accélérer notre prise de décision » explique Aziz Ouaabi (CNR).

La société iséroise va l’aider à construire cet outil. Producteur indépendant d’énergies renouvelables, CVE rêve d’implanter des centrales solaires sur des zones humides sans altérer le terrain et la biodiversité. La luxembourgeoise Re.Sol et Ineo Tinea l’aideront à trouver la meilleure option technique, économique et scientifique.

« Nous sommes très motivés par cette collaboration » assure Thomas Cypers, Directeur Général de Re.Sol. Le dernier défi lancé par Bouygues Energies & Services (Equans) & Bouygues ambitionne de valoriser l’énergie des vagues afin d’en faire une ressource exploitable dans l’écosystème industrialo-portuaire. La girondine Hace s’y évertuera. Son fondateur, Jean-Luc Stanek a démontré la simplicité de sa solution avec une maquette. Il songe à construire à terme une installation industrielle pour la déployer en Méditerranée.

Toutes les innovations découlant de ces partenariats seront présentées à l’occasion du Smart Port Day en juin 2025.

 

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