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1er accélérateur des 146 000 entreprises de la Métropole

Etang de Berre : un territoire plus que jamais " en actions "

L’opération « Territoires en Actions » a été imaginée par la CCI Aix-Marseille-Provence pour accélérer et connecter les dynamiques économiques sur la métropole Aix-Marseille-Provence. Sa 2ème édition s’est concentrée le 29 novembre sur le pourtour de l’étang de Berre. Cet espace longtemps décrié est aujourd’hui à la croisée des chemins et des promesses avec plusieurs milliards d’euros d’investissements industriels projetés, porteurs de 13 000 à 15 000 emplois. 
TEA 2023
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Mardi 5 décembre 2023

« Il est stratégique pour bâtir le nouveau modèle économique de demain et devenir un haut lieu d’attractivité. Mais il faut anticiper ces développements, le penser et le travailler tous ensemble. Mettons-nous en marche ! » a déclaré le président de la CCIAMP, Jean-Luc Chauvin, face à une salle comble (220 personnes), à l’espace Saint-Exupéry de Marignane. Entre réalités et potentiels, dans tous les domaines, l’appel est lancé…


Les données parlent d’elles-mêmes, rappelées par Jean-Luc Chauvin, en ouverture de la rencontre organisée grâce au soutien financier du Barreau d’Aix-en-Provence, de la French Tech Aix-Marseille-Région Sud, GRT Gaz et Montmirail (1) : « Sur les 20 dernières années, il y a eu 1,2 milliard d’euros d’investissements sur le pourtour de l’étang de Berre pour réduire les impacts des industries existantes sur l’environnement. Sur les dix prochaines années, il est prévu au moins 2,5 milliards d’euros, soit deux fois plus en deux fois moins de temps. Avec les nouvelles industries qu’il faudra accueillir, 11 à 13 milliards d’euros sont annoncés. C’est le territoire qui attire le plus d’investissements stratégiques dans les énergies décarbonées ! ».

 

Pour l’élu de la CCIAMP, délégué Etang de Berre, Philippe Berutti, « une mutation industrielle » s’engage, plus qu’une simple évolution. Elle rejaillira sur la démographie, l’habitat, les transports, les loisirs… Tous les intervenants des tables rondes en ont témoigné, sur les sujets industriels ou touristiques. 

 


De grands projets portés collectivement

Au nom d’Airbus Helicopters, Roxane Randazzo, directrice Environnement et responsable du projet de transformation du site de Marignane, a rappelé le poids du groupe en Provence, 1er employeur privé avec 8 500 salariés auxquels s’ajoutent 4 000 employés de partenaires et sous-traitants pour produire chaque année 300 à 350 hélicoptères civils ou militaires. « Notre plan de transformation concerne toute la filière afin de pérenniser le site et préserver sa compétitivité. C’est un challenge technique, sur l’innovation, sur les infrastructures, les compétences, les mobilités, le logement pour les employés… Si on ne le réussit pas, il y aura danger pour l’ensemble de la filière ».

 

En charge de 1 400 km de réseau de transport de gaz dans la région, GRT Gaz anticipe l’essor de la production d’hydrogène en Provence pour rendre possible la décarbonation du territoire et des industries. « Nous travaillons sur une nouvelle canalisation de 150 km depuis Fos jusqu’aux stockages de Manosque pour mieux servir demain producteurs et consommateurs. Nous souhaiterions son entrée en service en 2028 » explique Bérangère Préault, déléguée territoriale.

 

Directrice générale de Solamat-Merex, spécialisé sur le traitement et la valorisation des déchets dangereux, et présidente de PIICTO, Corinne Ramombordes accompagne ses clients dans leurs transitions en cours mais alerte sur les défis à relever collectivement. « Nous sommes dans un temps où il faut changer toutes les façons de faire. Avec le programme Syrius de zone bas carbone pour Fos, 40 industriels s’engagent sur des intérêts communs. Il nous faut maintenant embarquer les citoyens ».

 

Directeur général de Team Henri-Fabre dont le Technocentre de Marignane abrite 17 millions d’euros d’équipements technologiques mutualisés, Stéphane Magana s’emploie déjà à impliquer dans le mouvement start-up et TPE/PME. « Nous avons accompagné près de 800 sociétés et contribué au montage de 50 millions d’euros de projets R&D d’innovations. Nous allons continuer sur une centaine par an ». 


Un potentiel énorme d’attractivité touristique

Le « jeu collectif » prôné par la CCIAMP est à l’œuvre sur le plan économique. Il doit l’être aussi dans un domaine aux initiatives plus dispersées, le tourisme, pour convaincre les Provençaux qu’ils ont beaucoup à découvrir et partager sur ses 100 km de côtes. « Avec la Côte Bleue, l’étang de Berre compte près de 49 000 lits touristiques, soit 14% de la capacité d’accueil des Bouches-du-Rhône, et 6,5 millions de nuitées. En termes d’offre, c’est un petit département, avec des paysages de Provence, de la Camargue… 84% de ses touristes sont français » souligne Isabelle Brémond, directrice de Provence Tourisme.

 

Le GIPREB, organisme de protection et de valorisation de l’étang, a lancé une « enquête de perception » auprès des habitants de la métropole pour mieux cerner l’image et les attentes. « Nous voulons inciter les gens à revenir autour de l’étang, c’est un modèle différent à inventer » confie Raphaël Grisel, son directeur, qui rêve dès 2024 à l’organisation de « Fêtes de l’étang » qui rassembleraient toutes les communes riveraines. Président d’Eranova, start-up qui transforme des algues en résines biosourcées recyclables et compostables, Philippe Lavoisier croit beaucoup à des activités pédagogiques liées à l’écosystème de l’étang : « Nous voudrions y bâtir le plus grand parc d’algoculture, ouvert aux visites, pour créer de l’émerveillement pour les jeunes générations » annonce-t-il. Quant à Olivier Ledot, cofondateur du Delta Festival qui réunit à Marseille 150 000 personnes en cinq jours, « la plus grande mobilisation étudiante d’Europe » assure-t-il, il se dit prêt à réfléchir avec les associations d’étudiants au « visage neuf » que peut offrir le territoire, sur les plans sportif, culturel, loisirs… 


De l’eau et des énergies dans tous les rouages

L’eau restant au centre de toutes les préoccupations, un projet de sauvegarde et d’équilibre se met en place sous l’égide de Philippe de Fontaine Vive, pour prendre en compte « tous les usages » et « faire de l’eau douce un or bleu du territoire » au lieu d’une source potentielle de conflits sur la 2ème lagune d’Europe. « Nous allons nous organiser dans les deux ans autour d’objectifs ambitieux » promet-il.

 

Le sous-préfet d’Istres, Régis Passerieux, mobilisé sur l’ensemble des enjeux et des dynamiques, a eu le mot de conclusion. « « L’étang de Berre est mis en pression et en promesses. Les défis sont considérables. Mais il est le cœur potentiel d’équilibre de tout le territoire en termes de transition écologique et énergétique. C’est un projet fédérateur ». 


(1)    La rencontre a pu aussi se tenir grâce au soutien technique d’Open, GIPREB, Vitropole Entreprendre, CAFAP, PIICTO, GMIF, Ville de Marignane, GEOEB, Eranova, Delta festival, Provence Tourisme, Team Henri Fabre
 

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