Inclusive for Good : quand inclusion rime avec succès

« 80 entreprises, 750 demandeurs d’emploi venus au job dating et 600 entretiens de recrutement réalisés ». Sans conteste, le bilan de cette première édition d’Inclusive for Good dévoilé à l’occasion d’une conférence de presse par Fabrice Alimi, vice-président de la CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence, démontre que l’insertion par l’activité économique a de beaux jours devant elle sur le territoire. 

C’est donc un succès pour l’événement, organisé le 3 octobre par le Cl’Hub Bouches-du-Rhône, une chance, les entreprises s’engagent*, en partenariat avec le Département des Bouches-du-Rhône, la Métropole Aix-Marseille-Provence, Pôle Emploi, la Mission Locale de Marseille et l'Ecole de la 2ème Chance. Il illustre à quel point le jeu collectif est payant. A l’heure où l’on peine de plus en plus à concilier offre et demande sur le plan de l’emploi, ce jeu-là est même vital. « Toutes les entreprises se plaignent, les besoins sont énormes. Mais elles ont compris qu’il fallait travailler deux choses, l’attractivité et l’inclusion. Il faut donc aller trouver la main d’œuvre la plus éloignée de l’emploi », observe Pascal Blain, directeur régional Paca de Pôle Emploi. 

La sourcer n’est pas simple, voilà pourquoi l’Etat a désiré démocratiser ses outils, tels le Parcours emploi compétences ou le Contrat d’engagement jeune, à l’occasion d’Inclusive for Good. Il faut dire que les chantiers dans le cadre de Marseille en Grand se profilent, appuie Laurent Carrié, Préfet Délégué pour l’Egalité des Chances. Ce sont « cinq milliards d’euros alloués. Or, il faut faire en sorte que l’activité générée grâce au plan puisse se traduire par de l’embauche de ces jeunes des quartiers populaires ». 

Faire rimer collectivité et exemplarité

Pour ce faire, les collectivités locales sont proactives. Ainsi la Ville de Marseille a-t-elle créé un rapport pour penser ses clauses sociales « en les signifiant non pas en heures, mais en nombre d’emplois. Nous avons aussi créé des contrats d’apprentissage et allons développer le Service militaire volontaire tel un socle, pour rebondir vers d’autres emplois », indique Josette Furace, présidente de la Mission locale de Marseille. 

Martial Alvarez, Vice-Président de la Métropole Aix-Marseille Provence, délégué à l’Emploi, Cohésion sociale et territoriale et Insertion, poursuit : « notre objectif, c’est le plein emploi ! ».  Voilà pourquoi, outre l’inclusion de clauses sociales et le recrutement de 100 apprentis, la Métropole « achète social et responsable via l’adoption du Spaser ».  

Le Département n’est pas en reste : « tout accompagnement social est réussi à partir du moment où un projet de vie est devenu possible pour une personne. Et à la genèse de cela, il y a un emploi, voilà pourquoi il est notre grande priorité. Aujourd’hui, nous allons plus loin en candidatant auprès de l’Etat pour expérimenter le RSA conditionné », annonce Sabine Bernasconi, Vice-Présidente du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône, Déléguée à l'Insertion et à l'Emploi. 

« On a les outils et la volonté collective », conclut Laurent Carrié, Préfet Délégué pour l’Egalité des Chances. Le préfet a d’ailleurs profité de l’opportunité pour remettre les premières primes à la création d’entreprise de 3 000€ dans le cadre du dispositif Capital Jeune Créateur (Marseille en Grand), à cinq jeunes créateurs d’entreprises marseillais de moins de 30 ans. 

*Le Cl’Hub Bouches-du-Rhône, une chance, les entreprises s’engagent est animé par la CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence et piloté par la DDETS