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1er accélérateur des 146 000 entreprises de la Métropole

Lancement de la 5ème édition du Smart Port Challenge

La CCI métropolitaine Aix-Marseille Provence, le Port de Marseille-Fos et Aix-Marseille Université (AMU) ont lancé la 5ème édition du « Smart Port Challenge » le 4 juillet au Palais de la Bourse à Marseille. Soutenu par la ville de Marseille, la Métropole Aix-Marseille Provence et la Région Sud, le « Smart Port Challenge » propose 9 défis portés par de grandes entreprises désireuses d’associer des start-ups et TPE/PME à la recherche de solutions innovantes à des problématiques de leur activité. L’appel à candidatures est ouvert jusqu’au 28 août 2024. 
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Vendredi 5 juillet 2024

L’enjeu de ce Challenge se projette bien au-delà pour le président de la CCIAMP, Jean-Luc Chauvin. « Nous voulons faire de notre Port le 1er de Méditerranée, moderne, toujours en avance de phase, qui se développe, facilite, accélère et soutient toutes les transitions et énergies décarbonées de demain. Un Port qui connecte ses innovations à l’axe Méditerranée-Rhône-Saône et aux grands corridors européens. Ce Smart Port Challenge est un outil supplémentaire de rayonnement de notre territoire ». 


Depuis sa création, le programme d’innovation ouverte « Smart Port Challenge » a rassemblé plus de 50 partenaires publics et privés, comptabilisé 32 défis, mobilisé 34 sociétés lauréates et attribué 480 000 euros de dotations.

 

Pour cette édition 2024, chaque entreprise sélectionnée bénéficiera d’une dotation de 15 000 euros pour travailler auprès du porteur du défi à concevoir une « preuve de concept » apte à être généralisée à l’avenir, avec un modèle économique viable. Le Laboratoire d’intelligence collective et artificielle (LICA), institut de recherche basé à Marseille, accompagnera toute la démarche. Christophe Castaner, le Président du conseil de surveillance du Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) attend beaucoup de cet « ensemble pluriel d’acteurs ». « Avec plus de 42 000 salariés et des centaines d’entreprises, le Port est partout. Ce Challenge d’innovation est source de valeur et d’emploi. Nous serons un facilitateur et un ensemblier ».

 

Eric Berton, président d’AMU, s’inscrit dans la même lignée pour la réputation d’une Université qui se veut « d’innovation et internationale ». « Par sa volonté d’entraîner tout un territoire, le Smart Port draine une partie de l’intelligence collective » confie-t-il, convaincu qu’elle peut susciter des collaborations sur la rive sud de la Méditerranée.  


De la logistique portuaire à la logistique humaine 

Les défis reposent sur des préoccupations locales, mais les solutions et démonstrateurs qu’ils permettront d’imaginer ont vocation à « passer à l’échelle » demain, comme le souhaite Jean-Luc Chauvin, pour générer « des opportunités de business et de réussite » grâce à l’appui de tout l’écosystème territorial public et privé. Le premier défi du Port de Marseille-Fos consiste ainsi à renouveler son logiciel « Neptune » de gestion du trafic maritime, né en 2015, en y intégrant tout le potentiel de l’intelligence artificielle, en redéfinissant son architecture et son ergonomie afin d’en accroître sa fiabilité et son efficacité. Le tout à un coût raisonnable. « Ce logiciel devra être agile et connectable à toutes nos applications, il contribuera à fluidifier les trafics portuaires et à améliorer l’impact sur l’environnement » explique Sarah Hamri (GPMM).

 

Le Port porte un autre défi en coopération avec les professionnels du lamanage et du pilotage et la société Boluda Marseille-Fos. Il concerne la prise en charge des escales sur l’enceinte portuaire (durée de transit, disponibilités des postes à quai et des services…) afin de réduire les temps d’attente, maximiser la sécurité des navires et atténuer les nuisances environnementales. « Nous voudrions une plateforme partagée et interconnectée aux différents acteurs qui donne une visibilité en temps réel des opérations et devienne un outil d’aide à la décision » résume Philippe Affre (GPMM).

 

Dans le même esprit, CMA CGM recherche « une solution intermodale » qui permette d’atteindre grâce à l’IA le choix le plus performant et durable de transport entre un camion décarboné (hydrogène, électrique…), un train, une barge… VNF veut insérer le vélo en bout de chaîne, après le fluvial et la route, pour livrer des colis au cœur des villes. Le Port, Corsica Linea et La Méridionale s’intéressent de leur côté à la logistique d’accueil, d’information, d’orientation et de suivi des passagers et des véhicules « de leur arrivée sur le Port jusqu’au bateau » pour en fluidifier le parcours et désengorger les points de contrôle (sûreté, douanes, police de l’air et des frontières…). « La qualité de service se mesure aussi à cette expérience de transit » relève Matthieu Rivière (La Méridionale). 


Du foncier à réhabiliter pour des énergies renouvelables

La transition écologique et énergétique donne matière à d’autres innovations potentielles, à l’image du défi initié par Bouygues et Colas pour « renaturer » et enrichir la biodiversité de terrains portuaires et industriels par la récupération des eaux de pluie. CVE recherche une solution qui favorise le déploiement de centrales solaires au sol sans altérer la qualité écologique du foncier d’implantation, en particulier dans une zone humide, comme le Port en recense sur la zone industrialo-portuaire à Fos. « En plus du mix énergétique, nous regardons le mix écologique sur des fonciers atypiques » indique Anna Gourlia (CVE). Quand les freins réglementaires s’accroissent sur l’artificialisation de sols, le meilleur usage des terrains existants devient un enjeu primordial pour la réindustrialisation de l’axe Méditerranée-Rhône-Saône aux yeux de CNR, en quête de technologies « à coût réduit » qui accélèrent l’analyse des sites pollués et des friches en vue de nouvelles implantations. Quant à Bouygues Energies & Services et Bouygues, c’est sur la valorisation de l’énergie des vagues qu’ils concentrent leur défi commun pour générer une source de production encore inexplorée dans l’écosystème industrialo-portuaire. 


Les lauréats appelés à relever tous ces défis seront dévoilés mi-septembre, puis ils plancheront durant cinq mois avec leurs partenaires sur le projet pour à l’issue présenter leur innovation en mars 2025. 
 

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