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Les fonctionnements les plus efficaces sont les plus transparents. Pour Réseau de Transport d'Electricité (RTE), c'est une mission quotidienne que d'assurer à chacun, particulier, entreprise ou collectivité, une fourniture optimale de courant, sans coupure, quels que soient les événements la menaçant (orages, incendies, pics de consommation...).
Catherine Greiveldinger l'assure comme directrice de RTE Sud-Est sur un territoire compliqué, puisqu'il ne produit que 40% à 50% de l'électricité qu'il consomme. Il faut donc ajuster au mieux offre et demande, en combinant différentes sources (nucléaire, hydraulique, thermique, solaire, éolien...).
"Notre challenge, c'est l'anticipation" confie-t-elle. La perspective d'accompagner la transition énergétique de notre région à l'horizon 2030 en constitue l'illustration concrète. "Construire une nouvelle ligne électrique prend 7 à 10 ans. Il faut donc identifier à l'avance où se positionneront les futurs sites de production pour prévoir les infrastructures qui les relieront au réseau".
Un Schéma Climat Air Energie est en cours d'élaboration pour clarifier les ambitions en matière d'énergies renouvelables. RTE Sud-Est va investir en 2013 146 millions d'euros. Les aménagements sur la Vallée de la Durance permettront, par exemple, d'absorber à terme une capacité de 200 MW de centrales solaires. Pour sécuriser et fiabiliser l'alimentation de l'est de Provence-Alpes-Côte d'Azur, 200 millions d'euros sont dépensés dans un "filet de sécurité" qui démultipliera en 2015 les alternatives en cas d'incident.
L'expansion de Marseille a conduit RTE à affecter 100 millions d'euros depuis 2008 à la modernisation des postes et à des augmentations de capacités. Pour Catherine Greiveldinger, l'impact de l'émergence de nouveaux besoins s'anticipe aussi : si les véhicules électriques se développent, ils exigeront de l'électricité en pleine nuit, période traditionnellement moins "demandeuse". Sans oublier enfin les nécessités de préservation de l'environnement : "Dans la Haute Vallée de la Durance, nous allons supprimer 110 km de lignes aériennes d'ici à 2020". Le coût global de la transition énergétique est évalué à 15 milliards d'euros d'ici à 2030. "Rien que pour transporter l'électricité !" insiste la directrice régionale.