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1er accélérateur des 146 000 entreprises de la Métropole

Medlink Solution Day stimule les attraits du report modal

Plus de 300 professionnels du transport et de la logistique ont pris part au Palais de la Bourse à la 2ème édition du Medlink Solution Day, le 2 octobre à Marseille. Ateliers thématiques, rendez-vous BtoB, échanges sur la trentaine de stands… ont démontré qu’à l’heure de la transition écologique, transporter ses marchandises par la voie ferrée ou le fleuve offre une alternative à la route de plus en plus attractive et vertueuse. 
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Vendredi 4 octobre 2024

Si le report modal souffre toujours d’idées reçues, son intérêt apparaît indubitable à ceux qui se sont lancés, d’autant plus que des aides existent pour optimiser les stratégies logistiques. « Notre territoire, nos entreprises, nos infrastructures ont beaucoup à gagner au développement d’un grand corridor économique euroméditerranéen sur l’axe Méditerranée-Rhône-Saône. C’est là que se feront la réindustrialisation de la France et sa décarbonation » indique Jean-Luc Chauvin, président de la CCI Aix-Marseille-Provence.  


Comment lever les préjugés tenaces qui pénalisent l’essor du report modal de la route vers le fleuve ou le rail ? « Nos objectifs de développement sont loin d’être atteints, a admis Thomas San Marco, président de Medlink Ports et directeur exécutif de la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), en ouverture de ce 2ème Medlink Solution Day organisé en partenariat avec la CCIAMP. Ne nous contentons pas de la situation existante pour ne pas être dépassés durablement. Notre objectif est de renforcer la massification pour réussir la réindustrialisation. La grande histoire de la transition écologique se construira par la myriade de petites histoires que vous mettrez en œuvre sur l’axe Méditerranée-Rhône-Saône ».

 

L’association de promotion du report modal sur le sud de la France (70 membres) a donc voulu « favoriser le business » entre chargeurs, opérateurs de transport et de logistique, acteurs du maritime, du fer et du fluvial… « Dans un contexte d’intensification de la concurrence, nous devons collectivement nous mobiliser pour devenir le Gateway euroméditerranéen. Ce sera une garantie de croissance économique et de compétitivité pérenne pour nos Ports et nos régions » a renchéri Jean-Luc Chauvin, en rappelant le rôle du challenge 2024 « Smart Port en Grand » pour faire émerger des innovations au service de l’essor de cet Axe. Comme le confiait un représentant de l’Association des Utilisateurs de Transport de Fret (AUTF) sur un atelier, « non, le report modal n’est pas trop difficile, trop lent, trop cher », tant il existe de moyens pour se faire conseiller et aider.

 

Pour Hervé Martel, président du directoire du Grand Port Maritime de Marseille, l’événement offre l’opportunité de rapprocher offre et demande et de mieux valoriser les efforts d’investissement du Port pour accueillir des trains longs, s’équiper en portiques ferroviaires, rénover les réseaux intérieurs à ses installations, améliorer le traitement des barges sur les terminaux ou reconnecter les bassins Est au fer après la fermeture de la gare du Canet. « Nous travaillons à mettre en place des solutions compétitives à court terme avec l’ensemble des professionnels » assure-t-il. Fin 2022, il avait annoncé cibler à 2030 une part globale de 30% de report modal sur les conteneurs contre près de 20% l’an dernier (15,2% sur le fer et 4,7% sur le fleuve). 


Programmes d’aides variées

Exposants et intervenants se sont employés à convaincre que mieux équilibrer sa chaîne logistique valait d’être exploré. « Il faut beaucoup de pédagogie, mais la réflexion gagne les esprits. Des transporteurs routiers s’interrogent désormais sur la diversification de leurs offres sur le fluvial ou le ferroviaire. Tout est complémentaire et la capacité est là. On peut encore multiplier par trois le trafic sur le Rhône ! » note ainsi Benjamin Fauveau, chargé de mission de Voies Navigables de France (VNF) en Provence-Alpes-Côte d’Azur et Languedoc-Roussillon. Le plus dur consiste à propager une « culture du changement » dans un secteur où l’on ne bouleverse généralement pas ce qui marche. Comme en témoigne Emilie Coquin, responsable performance de Combipass, « il existe des offres d’accompagnement à la stratégie de report modal pour aider les industriels à accélérer leur passage à l’action, avec un diagnostic, une étude d’avant-projet, un prototypage, un test puis un suivi durant un an et demi pour accompagner le changement culturel, organisationnel et opérationnel ».

 

Medlink Solution Day a permis de détailler d’autres dispositifs d’appui : Plan d’aide au report modal et plan d’aides à la modernisation et à l’innovation de la flotte de VNF, Gestion des dossiers de Certificats d’économie d’énergie par STX et Certinergy, Programme Appel d’Air par AI Cargo…


Le bon moment pour basculer 

La dématérialisation des opérations n’est plus également un souci. Conceptrice du « Port Community System » Ci5 pour le pilotage intelligent des flux de marchandises, adopté par le Port de Marseille-Fos, la société marseillaise MGI l’étend progressivement aux ports de l’axe rhodanien pour offrir une visibilité et une traçabilité complètes sur toute la chaîne, formalités douanières incluses. Pour Maxime Forest, délégué général de France Logistique, « la massification, c’est plus de réindustrialisation, de verdissement, d’économie circulaire… Il va y avoir du travail ! Il ne reste qu’à savoir à quel moment l’envie et la confiance seront là pour décider les chargeurs à basculer ». Constructeur d’infrastructures de transport, le groupe Colas a franchi le pas et entend aller plus loin. « En 2025, nous pourrons avoir quelques dizaines de milliers de tonnes sur le fleuve » promet Christophe Simon, directeur régional Rhône. Délégué général au développement de l’axe Méditerranée-Rhône-Saône, Romain Maillot y croit. « Le mouvement vers le transport massifié n’est pas encore suffisant, mais les choses bougent favorablement. Quand les transports représentent 30% des émissions de gaz à effet de serre, les entreprises désireuses d’améliorer leur impact environnemental doivent se poser les bonnes questions ». 


 

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