En 2019, l'apprentissage a fait un carton avec une croissance de 16% du nombre d'apprentis (485 000). Alors que les premières projections anticipent une chute de 20 à 40% selon les secteurs, le gouvernement entend maintenir le niveau d'avant la crise et débloque plus d’un milliard d’aides.
Dans la pratique, l’apprenti de moins de 20 ans devient gratuit pour l'entreprise, si ce n'est le temps passé à le former. En effet, du 1er juillet 2020 au 28 février 2021, la société embauchant un apprenti mineur recevra une aide financière de 5 000 €, portée à 8 000 € pour les majeurs.
Le salaire minimum mensuel d'un apprenti est de 415,64€ pour les moins de 17 ans, 661,95 € entre 18 et 20 ans et 815,89 à partir de 21 ans. Au-delà de 26 ans, il est du Smic ou égal au salaire minimum conventionnel du poste occupé s'il est plus élevé que le Smic. Seules ces deux dernières catégories généreront donc un coût pour l'employeur.
Les critères d'éligibilité à l'aide au recrutement d'un apprenti sont par ailleurs élargis. Celle-ci n'est plus réservée aux PME de moins de 250 salariés embauchant un jeune dont le niveau d’étude ne dépasse pas le BAC. Désormais, le plafond en termes de formation devient la licence professionnelle et toutes les entreprises peuvent bénéficier de l'aide. Pour les entreprises de plus de 250 salariés, elles doivent posséder en 2020 au sein de leur effectif au moins 5% d'alternants pour y avoir droit.
Les mois à venir s'annoncent particulièrement difficiles pour les entrants sur le marché du travail. C'est pourquoi, jusqu’au 28 février 2021, les jeunes en CFA (Centre de formation des apprentis) auront six mois, contre trois actuellement, pour signer leur contrat avec un employeur. L’État compensera le coût de cette mesure pour le CFA.
Enfin, le gouvernement promet que chaque futur apprenti faisant une demande sur Affelnet ou Parcoursup recevra au moins une proposition d'apprentissage.