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1er accélérateur des 146 000 entreprises de la Métropole

H2X emporte l’appel d’offres pour six chalands multi-missions

Chahuté plusieurs années durant par les revers commerciaux et les aléas de commandes, le chantier naval de La Ciotat cueille enfin les bénéfices d'une marche forcée vers l’innovation. Il dispose désormais d'une visibilité sur son carnet de commandes de quelques années.
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    Mardi 22 décembre 2015

    Belle pêche pour le chantier naval de la Ciotat qui, depuis quelques années maintenant, engrange les succès et les recettes après des années d’avaries pendant lesquelles l’entreprise a été bien malmenée. Mi décembre, l’entreprise, devenue une véritable référence dans l’univers des navires professionnels complexes et techniques en matériaux composites, a signé le contrat lui confirmant la commande de six chalands multi-missions (CMM) destinés à la Marine nationale.

     

    L’événement pour H2X en est aussi un pour le commanditaire, la DGA, car les 6 bâtiments en question rompent avec la propulsion thermique pour épouser un mode moins ressourcivore : une propulsion hybride employant des moteurs électriques pouvant être alimentés soit par des diesels-générateurs classiques, soit par des batteries exploitant une technologie lithium-ion/fer phosphate (rechargeables en mer, via les générateurs, ou à quai par courant terrestre).

     

    Outre H2X, le consortium qui a répondu à l’appel d’offres comprend le bureau d’études marseillais Mauric spécialisée dans les architectures de puissance diesel-électrique, l’entreprise de la Rochelle Alternatives Énergies, experte dans les systèmes Propulsion-Énergie (100% électrique) et Cégélec Défense et Naval Sud-Est pour le maintien en condition opérationnelle (MCO) après livraison.

     

    Une Marseillaise à bord

    L’entreprise marseillaise Mauric s’est notamment distinguée en septembre dernier lorsqu’elle a livré à Boulogne-sur-Mer le démonstrateur d'un chalutier diesel-électrique de 24 m, fruit de plus de deux ans d’études et de développement et préfiguration du navire de pêche du futur (actuellement, les chalutiers utilisent trois vecteurs énergétiques : mécanique pour la propulsion, hydraulique pour les apparaux de pêche, électrique pour les servitudes bord).

    Ce projet, accompagné par l’ADEME, fait suite à l’Appel à manifestation d’intérêt lancé dans le cadre des Investissements d’avenir du programme « Navires du Futur ».

     

    Vertus du composite prouvées 

    Les six CMM de 24 m de long et 8 m de large dotés d’une coque en aluminium et de superstructures en composite (pour limiter leur masse) seront construits par H2X à La Ciotat, lui offrant quatre ans de visibilité sur son carnet de commandes.

     

    La réception du premier exemplaire est prévue fin 2017. « À l’issue d’une période d’utilisation opérationnelle de 3 mois, le lancement de la série sera confirmé, en vue de livraisons en 2019 et 2020 », précise le ministère de la Défense, qui pourrait optionner deux unités supplémentaires. « Deux unités seront affectées à Toulon comme à Brest, une à Cherbourg et la sixième à Saint-Mandrier au Pôle écoles méditerranée (PEM) ». 

     

    Innovation, stratégie gagnante

    Que de ressac battu pour cette société créée en 1991 et originellement atelier de charpente maritime. Filiale du groupe technologique iXBlue, H2X, née en 2007 suite à la fusion d’H2O et iX-Yard, a connu plusieurs « vies », passant du secteur de la plaisance aux navires spécialisés, à coups d'innovations menées tous azimuts. Et elle doit principalement son salut (un revers commercial et l’annulation de deux commandes a failli la rayer du paysage il y a quelques années) au fait d’avoir réalisé un catamaran de 25 m, dont la principale contrainte était le respect des délais (14 mois, études comprises) et que tous les chantiers avaient d’ailleurs refusé.

     

    C’est en innovant à tous les niveaux, en conception mais aussi en construction avec sa technique d’infusion sous vide qui a permis de réaliser l’ensemble de la coque en une seule opération, soit un gain de productivité de 30 %, que l’entreprise a pu relever le défi.

     

    De nouveau dans la boucle des consultations

    Depuis, l’entreprise (CA non communiqué) est sortie du segment de la plaisance mais a acquis ses lettres de crédibilité pour la construction de bâtiments professionnels. Elle est notamment connue pour ses réalisations expresses comme Le Malraux, navire hydrographique de 36 m commandé par le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines françaises (Drassm) ou l'Al-Azizi, bâtiment hydro-océanographique de 43 m pour l’Arabie Saoudite.

     

    Pour la structure des trois trimarans de patrouille Ocean Eagle, commandés par le Mozambique aux Constructions Mécaniques de Normandie, le procédé utilisée pour la coque centrale représenterait le record du monde de coque « one shot » (permettant de stratifier en une seule passe des composites) jamais réalisée en résine époxy. Une spécialité de l’entreprise et néanmoins opération délicate.

     

    H2X vient aussi de livrer à la DGA le Nahaura, un catamaran de travail multi-missions de 20 m de long pour 8 m de large, qui peut être conduit par un équipage, ou en mode drone, avec un pilotage à distance par radio. Le chantier doit par ailleurs livrer en 2016 un catamaran de près de 25 m de long, déjà identifié comme étant le « couteau-suisse hydrographique ».

     

    A.D

     

     

     

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