Les bienfaits du sport en entreprise ne sont plus à démontrer. La preuve, près de 90% de dirigeants sont convaincus de ses vertus et les chiffres ne font que les conforter. En effet, selon une étude du cabinet Goodwill Management, un employé pratiquant une activité sportive augmente sa productivité de 6 à 9%. Par ailleurs, la possibilité de pratiquer un sport dans l’entreprise se pose aussi comme un facteur d’attractivité pour attirer les talents, à plus forte raison ceux de la génération Z, plus portés par des aspirations liées au bien-être et à la réalisation de soi.
C’est donc peu dire que le sport figure comme un enjeu de société et de performance pour les entreprises. L'Etat l'a d'ailleurs bien perçu, puisqu'il a mis en place des avantages fiscaux pour promouvoir et favoriser la pratique sportive en entreprise. Ainsi la mise à disposition par l’employeur d’équipements à usage collectif dédiés à la réalisation d’activités physiques et sportives ou par le financement par l’employeur de prestations d’activité physique et sportives, sont, dans certaines conditions et limites, exonérés de cotisations et contributions sociales, même lorsque l’entreprise est dotée d’un comité social et économique.
Pour autant, le niveau d’engagement des entreprises reste faible en la matière : une sur cinq seulement propose des activités sportives à leurs salariés. La raison ? Une difficulté des PME et des TPE notamment, qui, contrairement aux grands groupes, peinent à mettre en œuvre une véritable politique de sport d’entreprise au sein de leurs locaux.
C’est donc tout l’intérêt du Forum du sport d’entreprise organisé par le pôle territorial de coopération économique CapSport* - en partenariat avec le réseau des CCI de Paca, l’UPE Etang de Berre, la Ville de Martigues et Pulp Accelerator - dont la troisième édition, phygitale, se tiendra le 19 novembre prochain au Stadium Miramas Métropole : réaliser un point d’étape en la matière, démocratiser, accompagner. Ce afin de favoriser les APS (activités physiques et sportives) et permettre aux entreprises de repenser leur modèle d’organisation et de RSE dans cette ligne.
Le territoire d’Aix-Marseille-Provence le vaut bien, car le secteur y pèse quelque « 1,5 Md€ et 10 500 emplois directs, répartis dans 3 000 structures », établissait lors de la précédente édition le vice-président CCIR PACA et CCIAMP Jean-Daniel Beurnier, également aujourd’hui vice-président de la conférence régionale du sport. Toutefois au sein des deux organes consulaires, on compte aujourd’hui aller plus loin, puisqu’une enquête inédite sur la filière sport, lancée dès avril 2020, a été réalisée pendant toute une année à l’initiative de la CCIR avec le concours de la CCIAMP. Le but : faire de ce secteur un véritable levier d’attraction économique, alors que les JO 2024 se profilent d’ores et déjà à l’horizon. Enquête qui sera d’ailleurs présentée le jour J à Miramas par Jean-Daniel Beurnier, lors de la troisième table ronde. Retours d’expériences, point de situation sur les avancées réglementaires et les perspectives, pistes pour faire entrer le monde de l’entreprise dans la dynamique des jeux olympiques ou encore, accessibilité de la pratique sportive via les outils numériques figureront au menu des quatre thématiques développées le 19 novembre. Des échanges retransmis en ligne et en streaming.
*Il s’agit de l’opérateur en Provence de la Fédération française du sport d’entreprise.