Le solde d’opinion sur l’activité de ce 4e trimestre accuse une forte dégradation : -13 points contre -3,7 points au trimestre précédent, impacté par l’inflation qui érode le pouvoir d'achat des consommateurs et réduit la demande et qui affecte les coûts opérationnels des entreprises. Deux secteurs font face à une pression accrue : le commerce de gros et de détail, et l’industrie où 1/3 des entrepreneurs indiquent une contraction de leur activité.
38% des entreprises voient leurs marges se dégrader (particulièrement dans le commerce de détail et les services HCR) et 38% voient leur trésorerie se détériorer. L’investissement semble résister.
L’inflation, la hausse du coût de l'énergie, la crise du logement, la gestion économique, la santé financière des entreprises et du pays restent les principales préoccupations des chefs d’entreprise, ainsi que les guerres et les conflits internationaux.
Ce début d’année, marqué notamment par des soldes d'hiver décevants, est maussade : le solde d’opinion est négatif (-5 points) avec des baisses prononcées dans le commerce et les services HCR, les perspectives de recrutement se stabilisent, les carnets de commande et la trésorerie se détériorent, seul l’investissement, soutenu notamment par l'industrie et les services HCR, reste positif.
Le commerce de détail semble particulièrement vulnérable aux changements de consommation et aux arbitrages dictés par la hausse des prix des aliments et de l'énergie.
Le secteur de la construction reste dans une situation difficile, avec une chute des lancements de nouveaux logements (-27%) et des permis de construire (-30%), alors que le secteur des travaux publics résiste, porté par des projets d'envergure et l'effet bénéfique du cycle municipal.
Face à l’inflation, plus d’un quart des chefs d’entreprise ont réduit leurs marges et augmenté progressivement leurs prix. Ils ont également renégocié des contrats, recherché de nouveaux fournisseurs et mis en place une politique d'économie d'énergie. Et en 2024, ils devront encore trouver un équilibre entre la réduction des coûts, la préservation des marges et la conservation de la clientèle. Notons que les entrepreneurs sont réticents à réduire leur masse salariale, même si la légère progression observée pour 2024 traduit une certaine inquiétude pour le futur.
Le recrutement reste un défi majeur pour les entrepreneurs : pour gérer au mieux le risque lié à la pyramide des âges et à la perte de compétences, ils mettent en œuvre différentes mesures : un recrutement ciblé sur des talents spécifiques ; un programme de formation continue pour développer les compétences et prévenir leur obsolescence ; une valorisation de l’expérience.
Consulter la conjoncture métropolitaine du 4e trimestre 2023.
La conjoncture métropolitaine
Enquête trimestrielle réalisée par la CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence auprès de chefs d’entreprise appelés à s'exprimer sur leur activité du trimestre, les perspectives et leurs préoccupations. L'enquête offre une photographie de la santé économique des entreprises du territoire métropolitain. Chaque trimestre, une question d’actualité est abordée, en lien avec les préoccupations exprimées par les chefs d’entreprise.