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Biorézo : les start-up au chevet de la santé !

Le pôle de compétitivité Eurobiomed a réuni au Palais de la Bourse chercheurs et entrepreneurs pour mettre en réseau les acteurs de la santé de demain. Au programme : des innovations qui vont changer le quotidien des professionnels, mais aussi et surtout des patients. Démonstration avec quatre start-up d’Aix-Marseille, qui œuvrent pour de meilleurs traitements, des dépistages plus faciles, des diagnostics plus précoces.
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Vendredi 23 février 2024

Inventer les produits de santé de demain. Plus de 50 chercheurs et entrepreneurs se sont réunis le 22 février au Palais de la Bourse pour une rencontre Biorézo, à l’appel du pôle de compétitivité Eurobiomed. Créé en 2009, Eurobiomed est aujourd’hui le premier pôle de compétitivité de France.

 

« L’ambition désormais, c’est d’aller gagner des places européennes et mondiales, et passer à l’industrialisation, pour créer sur notre territoire une nouvelle chaîne de valeur », affirme Jean-Luc Chauvin, président de la CCIAMP.

 

En 2023, Eurobiomed compte pas moins de 430 adhérents répartis sur les régions Occitanie et Paca, aussi bien dans le monde académique qu’entrepreneurial. Il a réalisé plus de 300 mises en relations et financé 27 projets sur 75 examinés. « C’est un ratio très fort dans notre secteur, souligne Émilie Royère, directrice d’Eurobiomed. Notre ADN c’est de favoriser les connexions, que ce soit au niveau des personnes ou des équipements. Et de tout fonder sur la confiance. »

 

50 000 utilisatrices

Parmi les start-up soutenues par Eurobiomed, Icovell s’est lancée dans la détection de la maladie génétique la plus répandue dans le monde : la drépanocytose. Cette maladie qui entraîne des coagulations soudaines qui peuvent être extrêmement douloureuses, voire fatales, Icovell a développé une technologie pour en prédire les crises, et prendre un traitement adapté au meilleur moment. « Actuellement, le coût de prise en charge d’un patient repose beaucoup sur l’hospitalisation, souligne Cécile Jebane, PDG d’Icovell. Avec notre marqueur, on peut faire passer ce coût de 8 000 à 3 000 euros par an, et apporter plus de confort physique et psychologique au patient. ». Actuellement en test à Marseille, Lyon et Charleroi (Belgique), le test d’Icovell pourrait être commercialisé d’ici 2031.

 

Déjà lancé et opérationnel, l’appli de la start-up Luna s’adresse pour sa part aux femmes souffrant d’endométriose, une maladie chronique qui entraîne des douleurs très intenses durant les règles. « En moyenne, les patientes mettent sept ans avant d’obtenir un diagnostic, rappelle Ines Ben Amor, PDG de Luna. Il y a un manque de professionnels de santé formés pour cette maladie. »  Grâce à un questionnaire fiable dans 89 % des cas, l’appli permet d’aiguiller en cinq minutes une patiente vers une sage-femme spécialisée, puis vers des professionnels référents en imagerie médicale. « Il y a aussi un énorme potentiel de data mining, en utilisant l’intelligence artificielle pour l’aide au diagnostic », souligne Ines Ben Amor. Car, une fois diagnostiquées, les patientes peuvent continuer à entrer le ressenti de leurs douleurs dans l’appli, permettant un meilleur suivi de leur maladie. Déjà en service auprès de 50 000 utilisatrices, l’appli Luna vient de passer un accord avec le groupe de protection sociale Malakoff Humanis pour proposer un suivi à ses 10 500 salariées. 

 

Du plasma dans l’espace

Maciej Kaliszczak, lui, avait « envie de faire autre chose, après vingt ans passés à développer des médicaments ». Son credo : la prévention, qui ne représente que 3,5 % des dépenses de santé. « Or, si on dépiste un cancer comme le mélanome avant les premiers symptômes, on multiplie par quatre les chances de survie. » Pour permettre ces dépistages précoces, la société Belmont Diagnostics, qu’il a cofondée, a développé un système de filtration qui permet de séparer le plasma du sang sans avoir recours à une centrifugeuse. Un gain en temps et en logistique qui permet de faire des dépistages beaucoup plus précoces. En 2024, la start-up espère valider ses essais cliniques, tout en développant des partenariats avec la fondation Gates pour se déployer en Afrique, et avec… la Nasa, pour des tests de plasma filtré dans l’espace.

 

Simplifier les techniques, c’est également ce que propose Pythéas Navigation. La start-up marseillaise est partie d’un constat : dans la chirurgie du rachis, 90 % des opérations sont encore réalisées à la main, avec un taux de complication supérieur à 10 %. Les opérations assistées par IRM ou par bras robotisés sont réservées aux cas les plus complexes, et ces blocs lourdement équipés ne sont pas toujours disponibles. Depuis 2015, Pythéas développe donc un système portable et cinq fois moins cher, utilisant des instruments chirurgicaux équipés de capteurs inertiels, couplés à un logiciel qui permet de calculer les trajectoires des forages et des vis à implanter, sur base d’une radio préalable du patient. « Nous avons obtenu le marquage CE en novembre, et notre technologie est désormais utilisée par plus de 40 chirurgiens dans le monde, se réjouit Thomas Clément, directeur général adjoint de Pythéas Navigation. L’étude clinique a validé que 100 % des vis implantées grâce à notre technologie ont été bien placées. ».  

 

Pour Eurobiomed, la prochaine étape arrive bientôt, avec un appel à candidature vers l’Afrique ouvert jusqu’au 15 avril, et le forum Biotechnosud à Marseille au mois d’octobre !

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